Autour du Bois du CAZIER à Marcinelle

Le Cazier. Ce nom est dans toutes les mémoires comme la tragédie minière la plus effroyable que la Belgique ait connu.

Le 8 août 1956, un incendie à l’étage -975 mètres provoque  la mort de 262 mineurs de fond (136 Italiens, 95 Belges, 8 Polonais, 6 Grecs, 5 Allemands, 3 Hongrois, 3 Algériens, 2 Français, 1 Anglais, 1 Néerlandais, 1 Russe et 1 Ukrainien) sur les 274 hommes présents dans la fosse.  En quelques heures, la Belgique est sous le choc. Les familles des mineurs se pressent devant les grilles et y passent des jours et des nuits de désespérance tandis que se relaient les équipes de sauveteurs, les médecins et infirmiers des hôpitaux de la région. Cette page la plus noire des charbonnages belges continue aujourd’hui de marquer la mémoire.  

L’exploitation du sous-sol en vue d’extraire la houille a démarré sur la concession du Bois du Cazier en 1822.
A la fin du 19ème
siècle, la concession est rachetée par les charbonnages d’Amercœur et exploitée par la Société anonyme du Charbonnage du Bois du Cazier. Dès les années 20, la concession du puits St-Charles s’étend sur plus de 876 hectares sous les localités de Marcinelle, Loverval, Jamioulx,  l’ouest de Couillet, une partie de Mont-sur-Marchienne, Loverval, Nalinnes, et Gerpinnes. 

Les bâtiments principaux du charbonnage actuel datent du début du 20ème siècle. Les tours à molettes métalliques ont été érigée à la fin du 19ème siècle pour l’une et au début du 20ème siècle pour l’autre. Le patrimoine bâti s’est agrandi au fil du temps et reflète une architecture industrielle d’inspiration néo-classique. A l’avant du site, les trois façades des bâtiments avec leur fronton ostentatoire affirment la puissance du charbonnage vis-à-vis des sociétés concurrentes et des ouvriers mineurs. 

Après la catastrophe, l’exploitation reprend en 1957 et fermera ses fosses en 1967.
Laissé à l’abandon trois décennies durant, le carreau du charbonnage fut laborieusement maintenu en l’état par d’anciens mineurs de la région (association ex-minatori) qui y assuraient une veille symbolique et organisaient des visites, notamment lors de journées du Patrimoine.

Depuis 2002, le site du charbonnage du Cazier, classé et entièrement restauré,  accueille un centre de documentation, le musée de l’Industrie de Charleroi, le musée du Verre et un mémorial de la catastrophe de 1956.  A l’instar des charbonnages-musées du Grand-Hornu, du Bois-du-Luc en Province de Hainaut et de Blegny-Mine en Province de Liège, le site du Bois du Cazier est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012. 

http://www.leboisducazier.be/nature-terrils/#

Autour de l’espace muséal, le site est traversé de liaisons pédestres arborées dont le tracé balisé du
GR 412 des Terrils (Bernissart-Blegny-mine). Montée recommandée vers le sommet du grand terril Saint-Charles aménagé à 241 m. d’altitude pour un panorama exceptionnel sur toute la région. 

Liaison (non balisée) avec le GR129  la Belgique en diagonale depuis le Bois du Cazier à 2.5 kms par le Bois du Prince. 

http://grsentiers.org/

Souvenir en format carte-postale de Marcinelle- la- minière.

« C’était en 1956. Je revenais de la mer en traversant les villages de Flandres et tout au long de ces villages, je voyais des attroupements. Les visages étaient graves,  les gens semblaient atterrés. J’ai arrêté la voiture à proximité de femmes qui m’ont dit: « Mon Dieu, Monsieur, vous ne savez pas?  Il y a le feu au Cazier…! »  F.D

« J’ai perdu mon père au Cazier. Il avait 24 ans. Je pense qu’il est toujours là, au fond.  »  A.A

« C’est trop douloureux d’y aller, il nous reste tant de questions.  »  M.B

« Nous ne pouvions pas y aller, avant. Ce lieu nous attristait. Maintenant nous nous rendons aux commémorations. » M.D

commentaires
  1. Alain dit :

    Quelques photos du Bois du Cazier:
    sur: lucnix.be/v/club+hamois/albums-membres/Alain/Le+Bois+du+Cazier+et+ses+Musees/

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