Marchienne-au-Pont, terrils du HAMEAU, de SAINT-MARTIN et SAINTE-BARBE

 

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Le terril du Hameau depuis le halage de la Sambre en aval de Marchienne.  Mars 2020

Terril-phare de la Porte Ouest, le terril du HAMEAU est l’un des témoins les plus marquants du passé minier de Marchienne. Visible à des kilomètres à la ronde, il domine le versant de la Sambre du haut de ses 220 mètres d’altitude.
Il fut commencé au sommet du versant, au lieu-dit « Hameau de Monceau » alimenté par un transport aérien  (bennes) de 500 mètres de long depuis le puits du charbonnage. Celui-ci était un des fleurons de la société de Monceau-Fontaine, le n°19 dit des « Bas Longs Prés » installé de l’autre côté de la Sambre, sur les anciennes prairies humides. Ce puits exploitait jusqu’à plus de 1.350 mètres de profondeur. (1450 m de fond). 
Le puits n°19 fut démantelé à la fin des années 90. La zone est actuellement incluse dans un schéma de  redéploiement économique (dalle de quais, rond-point, pont-route.)
Jusqu’aux années 90, Marchienne était au cœur de l’industrie. A droite de l’image se trouvaient les hauts-fourneaux des AMS-nord de Monceau (futur stade de football).  

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Le terril du Hameau (puits n°19) depuis le bassin de retournement (Janvier 2020)

Créée au tout début du 19ème siècle, la société de Monceau-Fontaine a été, à son apogée, l’une des plus importantes sociétés minières de Belgique en exploitant 12 sièges sous 25 localités. Sur son histoire, elle aura  exploité plus de 25 puits de charbonnages entre 1804, date de sa création et 1980, année de son arrêt. 

En 1824, les charbonnages de Saint-Martin sont crées par la famille de Cartier.
Trois puits sont percés sur la concession: Saint-Martin à la route de Beaumont, Sainte-Sophie au pied de l’actuelle rue Ali Automne et le puits Sainte-Barbe dont l’impasse porte encore le nom. 

En 1850, la production des puits est importante: la grande industrie se développe, les lignes du Chemins de Fer du Nord acheminent le charbon, le transport fluvial demande des aménagements sur la Sambre, des corons sont créés. (…) Mais en 1869, le puits Sainte-Barbe décline et l’eau a raison des autres puits Saint-Martin et Sainte-Sophie.  Sources: Masset, P.A.(1895) Histoire de Marchiennes.

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La Place Verstrappen garde l’ordonnance du Grand Coron (1850).
Ce coron reste le seul vestige du puits Ste-Sophie. 

Photo: Place Verstrappen, 2020.

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Vue du terril de St-Martin depuis la rue de Zone au carrefour du Petit Coron. Mars 2020

La rue du Petit Coron (1850) est un vestige des logements de mineurs du puits de St-Martin. Le puits se trouvait sur la route de Beaumont, remplacé à la fin du 19ème siècle par une grande villa, laquelle accueille aujourd’hui une école provinciale d’enseignement spécial (IMP de Marchienne). Ces 37 maisons (à l’origine) quasi identiques forment un ensemble remarquable. 

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Photo: le terril St-Martin des charbonnages de St-Martin depuis la rue de Zone.  2020

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Terril Leveau Ste-Barbe. Impasse Ste-Barbe. 2019.

Le terril Leveau-Sainte-Barbe, seul vestige du Puits Ste-Barbe des charbonnages de St-Martin, est encore visible à l’Impasse Sainte-Barbe, au croisement de la rue de Montpellier avec la route de Beaumont. 

Ces terrils, marqueurs du paysage de Marchienne, même non accessibles par un sentier de randonnée, sont de formidables réservoirs de biodiversité au cœur de quartiers fortement urbanisés. 

Voir aussi : la chaîne des terrils de Dampremy et de Marchienne-Docherie:

https://cheminsdesterrils.be/parcours/la-chaine-des-terrils-de-dampremy-a-marchienne-docherie/

16 Depuis le terril Bayemont vers la vallée industrielle

commentaires
  1. Ivo Braeken dit :

    Cher, je cherche l’histoire, des informations sur l’usine automobile métallurgique 1898/1928 dans votre municipalité. Si vous pouviez m’aider davantage, votre réponse est la bienvenue. français n’est pas ma langue, alors pardonnez-moi pour toute erreur. avec des dieux amicaux

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